Alors que l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est le plus souvent assimilée à un cartel dont la toute-puissance, depuis sa fondation en 1960, aurait fait régulièrement trembler le monde de l’or noir, une analyse économique et historique plus attentive permet de constater que son pouvoir a été et demeure plus limité qu’on ne le pense. Bien que représentant une part de marché d’environ 60 % des flux exportés et possédant une large fraction des gisements à faible coût d’exploitation, l’organisation continue de pâtir de divisions internes et d’une réelle indiscipline dans le respect des quotas impartis, ce qui, au-delà de la dimension symbolique, mine considérablement la portée réelle de son action.
Cartelization of the oil market: from its fantasized political power to the reality of OPEC’s economic impotence
While OPEC is frequently considered to be an all-powerful cartel, once one starts to closely analyse it economically and historically, it becomes evident that its power has been and remains more limited than one would think. The organisation continues to suffer from internal dissensions and from blatant non-respect of quotas assigned to its member countries.