Il y a trente ans, du 3 au 14 juin 1992, se tenait à Rio de Janeiro, au Brésil, le Troisième Sommet de la Terre, officiellement appelé « Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement ». Le premier Sommet de la Terre s’était tenu à Stockholm, en Suède, et le deuxième à Nairobi, au Kenya, respectivement en 1972 et 1982. Parmi les nombreux résultats de cette conférence, un programme Action 21, trois conventions (climat, biodiversité et désertification) et une déclaration sur la gestion durable des forêts. Mais le sommet de Rio est souvent considéré comme la naissance officielle de la notion de développement durable, dont l’une des premières apparitions se trouve dans le rapport « Our Common Future » rédigé en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU, présidée par la Norvégienne Gro Harlem Bruntland. Plus équilibré que dans ses premières versions, il se situe alors à l’intersection de trois dimensions : le progrès économique, la justice sociale et la préservation de l’environnement.

C’est en 2015 que seront adoptés les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD ou SDGSustainable Development Goals) : ils répondent aux défis mondiaux et montrent le chemin vers un avenir meilleur et durable, à atteindre d’ici 2030.

Jean Eudes Moncomble est, depuis mars 2002, secrétaire général du Conseil Français de l’Énergie, le comité français du Conseil Mondial de l’Énergie. Ingénieur et économiste, il a débuté sa carrière en 1981 à l’École Centrale de Paris où il a été nommé professeur d’économie et de management en 1985. Il rejoint la direction de la stratégie d’EDF en 1992 où il est nommé chef de département en 1995. Il préside le Sustainability Board de SGI Europe ainsi que le comité énergie de la WFEO ; il est le rédacteur en chef de la revue bimestrielle La Revue de l’Énergie.

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