Les débats au Parlement sur l’énergie se succèdent et se ressemblent : les clivages stériles l’emportent sur la recherche d’une trajectoire équilibrée de décarbonation à horizons 2030 et 2050. Ces débats sont d’autant plus décevants qu’ils prennent l’énergie par le petit bout de la lorgnette, celui de la production d’électricité, en hystérisant l’opposition entre nucléaire et électricité renouvelable. Les grands oubliés restent les mêmes, les économies d’énergie et le verdissement de la chaleur. Faut-il rappeler que la chaleur c’est 45 % de notre consommation d’énergie, et qu’elle est à 60 % carbonée, étant majoritairement produite à partir de gaz et de fioul importés ?

Pierre de Montlivault est le président de la FEDENE, la fédération des entreprises des économies d’énergie et de la chaleur renouvelable et de récupération, qui rassemble un secteur de 1 500 entreprises et 50 000 salariés. De 2008 à 2021, il a occupé des postes de direction générale au sein du groupe Dalkia, dans le bois énergie, le biogaz et la valorisation des déchets. De 1996 à 2008, il a travaillé au sein de l’administration et à Matignon, sur les questions de développement durable. Il est ingénieur agronome et ingénieur des Ponts, des Eaux et des Forêts.

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