L’énergie nucléaire joue un rôle crucial dans la décarbonation des mix électriques mondiaux. En 2022, elle représentait la deuxième source d’électricité bas carbone à l’échelle mondiale, et la première au sein de l’Union européenne. Les scénarios de décarbonation élaborés par des institutions internationales, comme le GIEC et la Commission européenne, indiquent que la production d’électricité d’origine nucléaire devra connaître une augmentation significative d’ici 2050, avec des projections allant jusqu’à un triplement de la capacité actuelle. Cette croissance est jugée indispensable pour compléter les énergies renouvelables, telles que le solaire et l’éolien, et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Laurence Piketty, diplômée de Chimie ParisTech-PSL et titulaire d’un doctorat en physique à l’Université Pierre et Marie Curie, est depuis novembre 2018 administratrice générale adjointe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Elle a auparavant occupé plusieurs postes au CEA depuis 1995, dont celui de directrice de l’assainissement et du démantèlement nucléaire. Elle a également été conseillère technique au sein du cabinet du Premier ministre en charge de la Recherche et de l’Enseignement supérieur (2011-2012) et directrice scientifique du secteur « énergie, développement durable, chimie et procédés » au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (2010-2011).

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