Les difficultés d’entente entre l’Allemagne et la France sur les questions énergétiques reflètent la profondeur de leurs particularités nationales. Cet article tente d’étayer brièvement certaines dynamiques et certains moteurs de divergences qui se retrouvent dans l’organisation même des politiques énergétiques et industrielles des deux pays, où les concepts qui en émanent, à l’instar de la « souveraineté », résonnent différemment de part et autre du Rhin. Des idées de chantiers de coopérations dans le domaine de l’énergie sont proposées ici afin de contribuer à l’élaboration de réponses européennes face aux évolutions d’un contexte géopolitique exigeant.

The Franco-German relationship put to the test: re-learning to talk about energy

The difficulties faced by Germany and France in reaching agreement on energy issues reflect the profound differences that exist between these two nations. The article provides an overview of the various dynamics and drivers of divergence to be found in the very structure of their energy and industrial policies. In particular, the concepts that emanate from those policies, for example ‘‘sovereignty’’, resonate quite differently on either side of the Rhine. It then goes on to propose ideas for cooperative projects in the field of energy as a way of contributing to the development of a European response to changes in a demanding geopolitical context.

Annabelle Livet est chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et rédige actuellement une thèse à Paris 1 Panthéon- Sorbonne en géographie sous la direction du professeur Yann Richard sur les divergences conceptuelles et spatiales de la sécurité énergétique en Europe, ainsi que les implications pour l’Union européenne et l’OTAN. Avant cela, elle a poursuivi un cursus européen en relations internationales, droit et économie de l’énergie à l’Université de la Ruhr à Bochum et a travaillé en Allemagne dans des secteurs privés et publics en lien avec l’énergie.
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