Sans réelle surprise, les documents programmatiques et les premières décisions de Donald Trump dessinent une rupture avec l’administration Biden, privilégiant la « domination énergétique » au détriment des considérations environnementales. Cette vision s’inscrit dans la continuité du premier mandat Trump, avec une intensité accrue, et repose sur trois piliers : la maximisation de l’extraction d’hydrocarbures, le démantèlement des régulations environnementales, et une approche sélective des technologies de décarbonation. Cette politique s’inscrit pleinement dans une vision néo-mercantiliste des relations internationales, où la domination énergétique est, plus que jamais, une arme de politique étrangère. L’analyse détaillée des différentes composantes de cette politique permet d’en mesurer les enjeux et certaines conséquences plausibles, sans garantie que les effets soient à la hauteur de la rhétorique, face aux réalités industrielles des filières et forces en présence sur les marchés énergétiques.