La Loi sur la Transition énergétique et la Croissance Verte (LTECV) de 2015 stipule, entre autres, la réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique de 75 à 50 %, faisant ainsi de la place aux renouvelables, en majorité intermittentes puisque le potentiel de développement de l’hydraulique est limité. Ce qui se traduira par un besoin considérablement accru de capacités de puissance flexible venant en back up des EnR intermittentes. La principale source d’électricité décarbonée et flexible étant le nucléaire, nous voudrions insister dans cette note sur l’urgence d’une décision sur l’avenir de cette industrie. Le nucléaire est une industrie lourde dont la maîtrise implique de nombreuses décisions et un soutien déterminé des pouvoirs public, ne serait-ce que parce qu’il faut dix ans entre la décision de construire un nouveau réacteur et sa mise en service.

Pierre Audigier est ingénieur général des mines. Il a été chef de la mission scientifique auprès de l’ambassade de France aux états-Unis, adjoint du secrétaire général du Comité International pour la Sûreté Nucléaire, directeur des affaires économiques au secrétariat du Comité Interministériel de la Défense Nationale, conseiller de la DGEMP pour la libéralisation des marchés de l’énergie et auprès de la Commission Européenne pour l’assistance aux pays de l’ex-URSS en matière énergétique (nucléaire) puis du Maghreb. Auteur de nombreux articles dans des revues spécialisées, notamment La Revue de l’Énergie (« Regard critique sur 25 ans de libéralisation des marchés de l’électricité en Europe », janvier-février 2015).

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