Les débats au Parlement sur l’énergie se succèdent et se ressemblent : les clivages stériles l’emportent sur la recherche d’une trajectoire équilibrée de décarbonation à horizons 2030 et 2050. Ces débats sont d’autant plus décevants qu’ils prennent l’énergie par le petit bout de la lorgnette, celui de la production d’électricité, en hystérisant l’opposition entre nucléaire et électricité renouvelable. Les grands oubliés restent les mêmes, les économies d’énergie et le verdissement de la chaleur. Faut-il rappeler que la chaleur c’est 45 % de notre consommation d’énergie, et qu’elle est à 60 % carbonée, étant majoritairement produite à partir de gaz et de fioul importés ?