La Revue de l’Énergie : La COP26 a pris fin il y a quelques semaines. Quelle analyse en faites-vous ? Quelles conclusions en tirer pour les entreprises du secteur de l’énergie ?
Catherine MacGregor : Certains doutent de l’utilité de ces grands rendez-vous. Aujourd’hui, il y a néanmoins un acquis, certes encore insuffisant et toujours fragile, mais bien réel : le consensus est mondial sur la nécessité d’accélérer la décarbonation. Ces instances mettent la pression sur les États et les entreprises les plus récalcitrants, les engagements nationaux se font plus nombreux. Évidemment, encore faut-il que ces engagements soient tenus grâce à des plans d’action crédibles et effectifs. Les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes et des enjeux, comme citoyenne et comme dirigeante d’entreprise, je ne m’y résous pas. ENGIE est déterminée à atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2045, sur tous nos scopes, avec des objectifs intermédiaires très clairs. Nous avons souhaité apporter notre contribution à Glasgow, c’est notamment à ce titre qu’ENGIE est devenue membre fondateur de la First Movers Coalition. La FMC vise à accélérer le développement de filières industrielles net zéro en carbone pour les secteurs les plus difficiles à décarboner. Avec les avancées positives comme les résultats en demi-teinte de Glasgow, nous devons continuer d’investir pour mener à bien la transition énergétique et soutenir le développement d’un véritable marché mondial du carbone.