Le paysage énergétique, national, européen et mondial, qui se dessine sous nos yeux à la veille de la troisième décennie du XXIe siècle, est à la fois très proche et très éloigné de celui que contemplait Edmond Epstein lorsqu’il rédigeait la préface du numéro un de La Revue Française de l’Énergie en septembre 1949. La structure des principaux usages et celle des sources d’énergie finale qui les satisfont ne diffèrent pas radicalement, contrairement à l’idée d’une « transition énergétique » complète et rapide. En revanche, de profonds changements ont affecté les technologies de production, transport et utilisation des sources d’énergie avec notamment l’émergence du nucléaire, les relations géopolitiques entre pays consommateurs et pays producteurs de ressources, l’organisation des marchés et des entreprises énergétiques, les institutions et les représentations que se font les sociétés de leur approvisionnement en énergie. Les articles publiés par la Revue, de son origine au numéro 634 de novembre-décembre 2016, témoignent de l’ampleur et de la diversité de ces changements.

Après une thèse d’économie à Grenoble en 1960, Jean-Marie Martin-Amouroux entre au CNRS qui lui confie la direction de l’Institut économique et Juridique de l’énergie (1968-1982), puis de l’Institut d’économie et de Politique de l’énergie de Grenoble (1988 à 1990). Il participe aux travaux du 9e Plan comme rapporteur du Groupe Long Terme énergie (1982-1983) avant d’exercer la fonction de conseiller technique dans le cabinet du Ministre de la Recherche et de la Technologie (1984-1986) puis celle de Président du Pôle Universitaire et Scientifique Européen de Grenoble (1991-1995). Il est actuellement responsable de l’Encyclopédie de l’énergie (école Nationale Supérieure de l’énergie, de l’Eau et de l’Environnement – ENSE3 – Université Grenoble Alpes éditions).

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