La vente au coût marginal a fait l’objet, au cours des dernières années, de nombreux échanges de vue, notamment lors de réunions du Comité d’études de tarification de l’Union des producteurs et distributeurs d’énergie électrique (UNIPEDE). Cette année encore, l’Institut d’économie énergétique de l’université de Cologne y a consacré une partie des séances de son huitième congrès.
Poursuivant des travaux entrepris depuis déjà quelques années, les auteurs des rapports présentés ont abordé des questions qui pénètrent assez avant dans la technique marginaliste, sans s’appesantir à nouveau sur les bases même de la théorie. Il semble que certains malentendus aient pu naître, de ce fait, dans la pensée de ceux à qui les fondements du marginalisme n’étaient pas familiers. C’est pourquoi, quitte à simplifier à l’extrême, nous voudrions ici revenir aux principes : sous sa forme la plus simple et la plus générale, la vente au coût marginal repose sur quelques idées de bons sens qui ne devraient pas prêter à confusion.
Pourquoi vendre au prix de revient ? Pourquoi, plus précisément, au prix de revient marginal ? De quel coût marginal s’agit-il ? Tels sont les trois thèmes que nous voudrions développer dans ce bref article.