Voici deux décennies que l’Italie a tourné la page du nucléaire dans la foulée d’un référendum populaire intervenu en 1987. Une décision politique qui mettait fin à une énergie qui avait apporté sa contribution, modérée en réalité, entre 1963 et 1990, au mix énergétique du pays. Les quatre centrales ont ainsi cessé de fonctionner. Envisagé par les pouvoirs publics et Berlusconi, le retour au nucléaire a été abandonné à la suite d’un nouveau référendum quelque temps après la catastrophe de Fukushima. Reste encore au pays à apporter des réponses au problème du retraitement des déchets nucléaires. Retour sur huit décennies de relations agitées entre le nucléaire et l’Italie.

Nuclear power in Italy: from fascination to fear

It was two decades ago that Italy turned the nuclear page right after a public referendum that took place in 1987. A political decision that put an end to an energy which had made its contribution, limited in reality, between 1963 and 1990 to the country’s energy mix. The four power plants thus closed down. Envisaged by the authorities and Berlusconi, the return of nuclear power was rejected again by a new referendum that took place shortly after the Fukushima disaster. It still remains for the country to find answers on the way to deal with nuclear waste. This sums up eight decades of an agitated relationship between nuclear power and Italy.

Melina Monjour est titulaire d’un master en Histoire, communication, entreprises et affaires internationales de l’université Paris-IV Sorbonne, avec un mémoire portant sur « Total et la question pétrolière libyenne, de 1956 à 2011 ». Bénéficiant de la double nationalité française et italienne, elle collabore depuis 2012 à Youth United Press, journal web italien, en se spécialisant sur le Moyen-Orient et le monde arabe.

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