Le projet de réorganisation d’EDF connu sous le nom d’Hercule jusqu’à début avril dont on débat beaucoup ces derniers temps vise trois objectifs principaux : faire accepter par Bruxelles une nouvelle règlementation des prix du nucléaire plus favorable à EDF que le dispositif actuel de l’ARENH conçu uniquement pour favoriser le développement de ses concurrents, rechercher un meilleur cadre de financement pour les projets nucléaires futurs et trouver une meilleure capitalisation boursière pour l’entité isolée des actifs nucléaires pour faciliter les investissements dans une stratégie réalignée sur celle des autres énergéticiens européens. Mais vouloir poursuivre à la fois ces différents objectifs expose au risque de ne pouvoir en atteindre aucun, comme c’est le cas actuellement du fait du blocage avec Bruxelles sur le premier objectif pour lequel il n’y a aucun plan B.

Directeur de Recherche émérite au CNRS, médaillé de bronze du CNRS, Dominique Finon a été directeur de l’Institut d’Économie et de Politique de l’Énergie (CNRS et Grenoble II) de 1991 à 2002. Il a été président de l’Association des Économistes de l’Énergie. Il a été consultant de la Banque mondiale sur la combinaison des politiques climatiques et énergétiques dans les pays en voie de développement (2016-2018). Il a publié de nombreux articles académiques et des ouvrages co-dirigés sur la régulation des industries énergétiques libéralisées et sur l’efficacité de politiques publiques dans plusieurs domaines (sécurité de fourniture, politique carbone, EnR, nucléaire, efficacité énergétique).

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