Les industriels européens ont décidé de créer une puissante industrie des batteries pour accompagner le redéploiement de leur industrie automobile vers les véhicules électriques avec l’appui des États et de l’Union européenne, comme le programme « Airbus des batteries ». Mais la trentaine de giga-factories projetées dépendra d’importations de matières premières raffinées et de composants pour les fabriquer. De plus, les industriels asiatiques, notamment chinois, seront très présents dans ces futures usines. L’objectif européen d’autonomie stratégique a donc peu de chances d’être atteint dans tous ses aspects, quelles que soient les politiques qui sont mises en œuvre pour contrôler les dépendances, même si quelques progressions sont à attendre.
The emergence of a European battery industry: an impossible autonomy?
European manufacturers have embarked on the creation of a powerful battery industry in line with the car industry’s shift towards electric vehicles. They are doing so with the support of member states and the European Union, for example through the so-called ‘‘Airbus of Batteries’’ programme. But the planned 30 or so gigafactories will be dependent on imports of refined raw materials and components. In addition, Asian manufacturers — particularly those from China — will have a strong presence in these future plants. While some progress can be expected, the European objective of achieving strategic autonomy in this area is unlikely to be realised at all levels despite all the policies put in place to limit dependence on foreign sources.