Lors de la conférence de Messine en juin 1955, les ministres des Affaires étrangères des Six reconnaissaient qu’il fallait préparer l’avenir de l’Europe en ayant recours à l’énergie atomique, comme on l’appelait alors. Trois ans plus tard, les Six signaient le traité Euratom. Perçue comme l’énergie de l’avenir, elle a passionné à l’époque, plus encore que l’hydrogène ne le fait aujourd’hui. Mais ce n’était pas uniquement une question d’intérêt technologique : son déploiement lancé à temps nous a permis de faire face aux crises pétrolières des années 1970 (à l’époque, le pétrole qui était si bon marché était largement utilisé pour générer de l’électricité).