À l’occasion du débat national sur la transition énergétique, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a présenté ses propres visions à échéance 2030 et 2050. Elle a estimé les effets macroéconomiques de la mise en oeuvre de son scénario, à l’aide d’un modèle macroéconomique néokeynésien multisectoriel, qu’elle a co-développé avec l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) depuis 2008. Ce modèle, dénommé ThreeME1 (Modèle macroéconomique multisectoriel d’évaluation des politiques énergétiques et environnementales), tient compte des effets sur l’emploi et la balance commerciale d’un transfert d’activité des branches énergivores vers les branches sobres, et aussi des effets rétroactifs de la variation de la demande sur la production et le niveau de l’activité économique. La conclusion majeure de ce modèle : la lutte contre le changement climatique entraînerait un regain d’investissement, des créations d’emplois dans les filières vertes bien supérieures aux destructions de postes dans la branche des énergies fossiles et des filières énergivores et une nette contraction du déficit de la balance commerciale.
The macroeconomic impacts of Ademe’s energy scenarios
On the occasion of the Nation’s debate over “the energy transition”, the Ademe (French Environment and Energy Management Agency) presented its own views concerning the 2030 and 2050 horizons. It made an assessment of the macroeconomic impact of the enactment of its energy scenario, with recourse to a macroeconomic neo-keynesian multi-sectoral model, which it has developed with the OFCE (a macroeconomic think-tank). The most important conclusion: the fight against climate change would generate an investment recovery, create far more jobs in the green sectors than would be lost from the contraction of fossil fuels and heavy energy consuming sectors, while significantly reducing the foreign trade deficit.