Le 25 septembre 2015, les délégués unanimes des 193 pays représentés dans l’Assemblée générale des Nations unies ont applaudi debout l’adoption par l’humanité du choix historique du développement durable défini comme « répondant aux besoins de la génération présente sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Vaste programme auquel l’Union européenne, bonne élève, s’est immédiatement attelée. L’idée de base est de favoriser financièrement les activités économiques compatibles avec un développement durable, désignées ici comme « activités durables », afin de faire dépérir progressivement les autres.
Il fut décidé de créer une classification, donc une taxonomie, où figurerait l’ensemble des activités durables [Parlement européen et Conseil européen, 2020]. Celles-ci doivent remplir des conditions précises dont le respect sera assuré par des critères techniques. Une première série de critères est liée à la défense du climat, et une seconde garantit qu’une activité durable ne cause pas, par ailleurs, de dégâts significatifs à l’environnement (critères relevant de la condition dite DNSH, Do Not Significant Harm). La définition de ces critères techniques a été confiée par le Conseil (qui réunit les représentants des gouvernements) et le Parlement à la Commission européenne. Celle-ci devait fournir cette définition par des actes délégués. Ceux-ci viennent d’être publiés. Il est raisonnable de penser que ni le Conseil ni le Parlement européen ne remettront notablement en cause ces actes.
