Une évaluation ex post sur données de panel
Cet article propose une évaluation ex post de l’impact des travaux de rénovation énergétique dans le secteur résidentiel sur la dépense énergétique à l’aide des données de l’enquête Maîtrise de l’Énergie réalisée par TNS-SOFRES pour l’ADEME de 2000 à 2013. Le modèle à effets fixes et variables instrumentales identifie un effet très modeste des travaux puisque 1000 € supplémentaires dépensés induisent une diminution moyenne de la facture énergétique annuelle de 8,29 € (soit – 0,64 %). En conséquence, le bénéfice net actualisé de la rénovation d’un logement moyen est très négatif. Ces résultats interrogent la pertinence de subventions et d’aides publiques à la rénovation si elles sont motivées par les seules économies d’énergie.
What is the impact on energy consumption of housing retrofits? An ex-post assessment based on panel data
This article proposes an ex-post assessment of the cost-effectiveness of energy renovation works in the residential sector using data from the Energy Efficiency Survey conducted in 2000-2013 by TNS-SOFRES for ADEME (France’s Environment and Energy Agency). A fixed and instrumental variable effects model is used, demonstrating the very modest impact of such works: for every additional €1,000 spent, the average reduction in the annual energy bill amounts to €8.29 (or –0.64%). As a result, the discounted net profit of renovating an average home is highly negative. These results raise doubts about the effectiveness of subsidies and public support for renovation if they are aimed solely at energy savings.